
Le 21 décembre 2017, dans le cadre de son rapport à l’occasion de la réunion diocésaine de la ville de Moscou, le patriarche de Moscou Cyrille a abordé différents aspects du ministère pastoral de nos jours. À cet égard, le Primat de l’Église russe a rappelé à la discussion qui eut lieu au Concile local de 1917-1918 : « Le futur métropolite – alors archimandrite – Benjamin (Fedchenkov), parlant à ce sujet lors de la séance plénière du Concile, a mentionné que « le pasteur est avant tout le célébrant des sacrements », ensuite « l’homme de prière », et « en troisième lieu, le prédicateur », a déclaré le patriarche. Celui-ci a remercié les participants pour leur labeur quotidien consistant à « semer la parole de Dieu dans le cœur des hommes ».
« Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur » (I Cor. 15.58), a poursuivi le primat, rappelant les paroles de l’apôtre Paul. Le patriarche a précisé encore que, malgré toute la diversité des sujets de prédication, toute l’étendue des thèmes historiques, théologiques et moraux qui sont soulevés, l’annonce aux hommes de l’Évangile, de la Bonne Nouvelle sur le Christ crucifié et ressuscité, doit rester immuable. L’homme contemporain est contraint de vivre dans la polyphonie des opinions, idées, images et rumeurs, il est épuisé par le chaos assourdissant et enivrant du bruit, a constaté le patriarche. « Le prédicateur de l’Évangile ne peut, et ne doit pas, crier plus fort que ce bruit, rivaliser avec lui. La parole sur le Christ n’est pas tant dans les discours de la sagesse humaine que dans démonstration de l’esprit et de la force » (cf. I Cor. 2,4), a-t-il ajouté. « Le ministère du prédicateur est impensable sans les hauts-faits spirituels, sans la vie de prière personnels… L’homme devient apte à parler sur le Christ, à prêcher de façon persuasive sur le Christ à ceux qui l’écoutent lorsqu’il vit lui-même avec le nom de Jésus dans le cœur », a-t-il conclu.